Gaza : ma survie sous les bombes, la souffrance, la famine, la solidarité internationale, la langue française et la lutte non-violente
Je n’ai pas de haine.
Les trois éléments qui m’éloignent de la haine, qui me et m’aident à garder mon sang-froid et ma patience : premièrement, mes principes humains et humanistes qui m’aident à garder la haine loin de moi (je suis très fier d’être non violent malgré la violence autour de moi) ; deuxièmement, la solidarité internationale ; enfin, c’est la langue française. Oui, la langue française. La langue française n’est pas seulement, comme je l’ai écrit dans un de mes poèmes, une langue de paix et d’espoir, elle est devenue aujourd’hui une langue de protection.
La langue française, langue de protection pour moi
J’écris en français, je réfléchis en français, je témoigne en français, j’échange en français, je partage sur les réseaux en français, je donne des entretiens et des interviews en français – 98 % des temps d’échange que j’ai sont en français, c’est rare que je donne des entretiens en arabe. La langue française est une langue magnifique, très jolie, vivante, passionnante, une langue d’espoir, de culture, d’amour, une langue universelle, mais surtout, elle m’éloigne de la haine. C’est une source de protection, d’espoir, et moi, sans espoir, je ne peux pas vivre.
Voilà une idée de ma vie personnelle, la détresse, la souffrance et la famine, il y a la douleur, il y a le malheur mais également la vie et la survie au quotidien. Je continue de vivre et je garde espoir.
J’adore la vie, et en même temps, je n’ai pas peur de la mort, à Gaza tu peux mourir à n’importe quel moment, tu peux mourir d’une bombe, d’un missile, de la faim, de la peur ou de l’oppression.
A l’intérieur je souffre, mais je suis très fier d’être Ziad, d’être Palestinien de Gaza (je n’aime pas le mot Gazaoui, je préfère Palestinien de Gaza parce que Gaza fait partie de la Palestine), je suis très fier d’être pacifiste, non-violent, francophone et écrivain d’expression française.
Je vis un quotidien infernal mais la beauté de mon âme m’éloigne de la haine et m’aide à tenir bon et, surtout, à garder espoir.
Vive l’espoir même à Gaza la dévastée !
Vive la solidarité !
Ziad Medoukh

Agissons avant qu’il ne soit trop tard

URGENT URGENT URGENT
Israël veut expulser le million d’habitants de Gaza pour conquérir la ville. Notre ami Ziad Medoukh et sa famille risquent de se retrouver très bientôt sans abri ni protection, voire de mourir sous les balles israéliennes. Ziad a pourtant été déclaré éligible au Programme national d’Accueil en Urgence des Scientifiques et artistes en Exil (PAUSE), mis en place par le ministère français de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Collège de France, l’Institut du monde arabe et d’autres organismes officiels. Ce programme offre aux lauréats et à leur famille un accueil d’une année renouvelable en France, pour travailler dans leur domaine au sein de résidences artistiques ou d’universités (c’est le cas de Ziad). Or, pour des raisons encore obscures, le gouvernement français a bloqué le départ du dernier contingent de 26 lauréats gazaouis, dont Ziad fait partie. Ce faisant, au vu du génocide en cours et de l’imminence d’une invasion totale de la bande de Gaza, si ces lauréats ne sont pas très vite évacués, leur vie est en danger.
Seul le président de la République, garant du programme PAUSE, peut débloquer la situation.
NOUS VOUS REMERCIONS DONC DE BIEN VOULOIR :
1) Envoyer la lettre ci-dessous au président Macron à l’adresse électronique suivante : https://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique
2) Diffuser cette lettre massivement et le plus vite possible à vos correspondants et dans vos réseaux sociaux , afin qu’elle soit reçue en nombre par le président de la République. C’est le nombre et l’insistance qui font généralement bouger les dirigeants politiques.
Monsieur le Président de la République,
Je souhaite attirer votre attention sur la situation de Ziad Medoukh et sa famille dans la ville de Gaza encerclée et pilonnée actuellement.
Monsieur Ziad Medoukh est professeur de français, chercheur dans les universités de Gaza, fondateur du département de français de l’Université al-Aqsa de Gaza en coopération avec le Consulat général de France à Jérusalem et coordinateur du Centre de la paix de cette université. C’est aussi un poète francophone reconnu en France. Docteur en sciences du langage de l’université de Paris VIII (2009), il est le premier palestinien à recevoir le titre de Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques de la République française décerné par le Ministère de l’Education Nationale en 2011. En 2014, Ziad Medoukh a été nommé ambassadeur par le Cercle universel des ambassadeurs de la paix en Suisse. Il a remporté le premier prix du concours Euro Poésie la même année et le prix de la poésie francophone pour ses œuvres poétiques en 2015.
C’est un palestinien de Gaza qui fait rayonner la langue française au-delà de nos frontières. Il a choisi de persévérer à faire vivre notre culture auprès des enfants et des jeunes dans ces temps de guerre avec son lot de violences et, depuis maintenant plusieurs mois, de famine
Afin de ne pas laisser ce conflit tout détruire, il continue son parcours intellectuel et pacifiste et s’est récemment inscrit au Programme Pause. L’Université de Dijon, à la lecture de son Curriculum vitae, a perçu là une opportunité d’enrichir l’enseignement supérieur à travers ses connaissances et ses qualités, et s’est saisie de sa candidature qui a été validée par le Programme Pause en mai 2025 et l’a invité, lui et sa famille, à venir en France. Il ne reste plus qu’à l’extrader.
Notre problème à tous est que les « évacuations », dans le cadre Programme Pause, sont suspendues temporairement ; or nous avons ici l’occasion de montrer notre bonne volonté à semer des graines pour la paix, et à contribuer au développement de la culture française.
Voici ce qu’écrit Monsieur Medoukh ce 28 août 2025 : « La langue française est une langue magnifique, très jolie, vivante, passionnante, une langue d’espoir, de culture, d’amour, une langue universelle, mais surtout, elle m’éloigne de la haine. C’est une source de protection, d’espoir, et moi, sans espoir, je ne peux pas vivre. »
Nous savons pertinemment que la République Française a besoin de ce genre de profil pour avancer vers un monde stable et construire des relations durables avec cette région.
Je vous demande d’accepter que lui et sa famille puissent venir sur le territoire français. Comme dit Monsieur Medoukh « il y a urgence ! »
Je vous remercie d’avoir pris le temps de me lire et espère une réponse favorable de votre part.
Respectueusement,
Signature :