Les mots de Jean-Marie Tjibaou

Jean-Marie Tjibaou et Auguste Guiraud, devant la bergerie illégale de La Blaquière, Larzac 1988

La Kanaky, appelé par l’Etat français, la Nouvelle Calédonie, est à la une des médias traditionnels.

A la télé, à la radio, c’est la voix des colons que l’on entend. La voix des canaques est bâillonnée, ils sont présentés comme des émeutiers des pillards….. Mas l’histoire en est tout autre.

L’actuelle loi constitutionnelle de « dégel du corps électoral », votée mercredi dernier, ignore donc l’histoire de la Nouvelle-Calédonie, à savoir celle d’une colonie française depuis le 19e siècle. D’abord utilisée par le France comme une colonie pénitentiaire ou étaient envoyé tout ce que la métropole comptait en pauvres, subversifs ou révolutionnaires, elle devient une colonie de peuplement au 20e siècle, les colons français s’y installent et supplantent peu à peu les Kanaks.

Nous allons entendre ce que disait, JM Tjibaou, porte-parole des indépendantistes kanaques, venu souvent se resourcer sur les terres du Larzac et mort assassiné en 1989. Une parole de raison, dont les mots résonnent avec force aujourd’hui, 37 ans après avoir été prononcés.